Vous savez quoi ?
Je ne suis toujours pas enceinte !
Indeed. Sinon vous pensez bien que je ne commencerais pas ce billet avec un titre pareil.

Par contre je suis en paix avec moi même.
Je suis passé par tellement de choses depuis le mois d’octobre dernier, et pour un résultat si dérisoire, qu’il m’a semblé être temps de faire un billet racontant tout cela.
Je ne peux pas m’empêcher de me dire que mon expérience pourra en aider d’autres -tandis que mettre des mots sur tout cela m’aidera à clore ce drôle de chapitre. Car même si le mot sterilité est un peu fort, j’ai fais pas mal d’effort pour essayer de comprendre pourquoi je n’arrivais pas à tomber enceinte depuis ma fausse couche.

Voici donc le récit d’une drôle d’enquête médicale…

Le contexte

Pour rappel, j’ai fait une fausse couche en mai. Le cœur du fœtus a arrêté de battre et je suis passé à 2 doigts du curetage.
Les médicaments ont suffit et le médecin urgentiste (comme mon médecin spé) ont contrôlé que je n’avais pas de séquelles.
Mon spécialiste m’a ainsi vu en juillet et m’a dit qu’on se reverrait le printemps prochain, si je ne retombais pas enceinte, pour débuter une PMA.
Je suis alors rentrée chez moi penaude, pensant que je passerais par dessus tout ça… alors que j’ai joyeusement commencé une dépression (mais ça c’est une autre histoire).

Arrivée en septembre mes cycles recommençaient à prendre un rythme normal mais je faisais connaissance avec les syndromes prémenstruels.
Je n’en avait jamais eut avant mais là, c’est comme si mon corps avait décidé de me faire rattrapé les 30 dernières années de souffrance !
Pire que ça : mes seins et le bas du ventre devenait douloureux 2 fois par mois, à l’ovulation et juste avant les règles.
Et quand je parle de douleur … je parle de vraie douleur ! A vous plier en deux et à rester constamment à votre esprit. Je prenais deux bonnets chaque mois et des maux de tête  ont commencé à poindre aux mêmes moments.
Et, cerise sur la gâteau, j’ai commencé à saigner légèrement au moment de l’ovulation

 

La course aux examens

Etant un peu perdue (et angoissée), j’ai fini par aller voir mon médecin généraliste.
J’avoue qu’il a surtout vu la dépression poindre derrière ces symptômes. Mais il a quand même commencé à regarder ce qui se passait en prescrivant quelques examens

  • J’ai donc commencé par une prise de sang pour vérifier les dosages hormonaux.
    Et là, surprise : la progestérone et la prolactine n’allaient pas.
  • On a donc refait une seconde prise de sang (de contrôle) et ça ne correspondait toujours pas à la phase où je me trouvais (phase lutéale).
  • Pour vérifier ce qui se passait,  je suis aller faire une échographie pelvienne.
    A première vue tout était normal suite à la fausse couche. Par contre, mes ovaires présentaient des kystes semble t ildu sang.
    Par ailleurs, l’échographiste pensait voir (aussi) un début de fibrome sur l’utèrus. Il a donc recommandé une IRM
  • Là dessus, mon médecin m’a expliqué qu’il y aurait 2 IRM à faire. Une IRM pelvienne, pour vérifier les ovaires, et une IRM cérébrale pour vérifier l’hypothalamus.

J’ai donc pris rendez vous avec un peu d’appréhension. Mais en même temps, j’étais plutôt contente d’avoir mis le doigt sur la cause probable de notre infertilité.
C’était plutôt pratique, voyez vous, d’avoir enfin une cause / explication !

  • Je suis donc aller faire l’IRM pelvienne sans m’inquiéter.
    Sur place j’ai trouvé l’examen un poil long et la machine assez inconfortable. Mais je suis d’un naturel ultra patient avec le corps médical, et tout c’est super bien passé.
    A la fin de l’examen le spécialiste est venu me dire que tout était normal et qu’il n’y avait rien à craindre de ce côté.
  • Le lendemain je suis aller faire l’IRM « de mon cerveau ».
    Je vous passe ici la petite histoire drôle mais, si j’avais un soupçon d’inquiétudes quant aux résultats,  j’étais surtout terrifiée à l’idée que mes implants dentaires puissent réagir à l’IRM – et faire sauter la machine (oui, je suis une traumatisée de Dr House).
    Finalement pas de soucis avec mes implants et je confirme que l’IRM de la tête est déstabilisante (même quand on est pas claustro). Le fait d’avoir un cathéter pour envoyer un liquide de contraste n’est pas non plus « au top du conforte», mais on fait avec.
    Comme la veille, à la fin de l’examen le spécialiste est passée me voir pour m’annoncer les résultats. Heureusement, tout était bon (même que j’ai la tête bien faite :p).

Je ne saurais pas trop vous expliquer quel effet cela fait…
Vous êtes soulagée de savoir que tout est comme il faut, et en même temps perplexe de voir qu’il n’y a pas d’explications à votre soucis d’hormones.
En quelque sorte on se sent frustrée de ne pas avoir de boucs émissaire à l’absence de grossesse :/

  • Entre temps mon médecin m’avait demandé de refaire les prises de sang (au même moment du cycle) pour voir si le problème perdurait.
    On était en plein période des fêtes de fin d’année et je suis allée dans un autre labo d’analyse.
    Là bas on m’a dit qu’il fallait plutôt faire ces analyses vers 10h du matin et pas forcement ajeun (alors que pour les précédente je devais venir à 7/8h en étant ajeun). Allez comprendre …
    Au final, on obtenu les mêmes résultats : pic de prolactine 5 jours avant les règles, suivi d’une chute de la progestérone le lendemain
  • De retour chez mon médecin généraliste (avec ma collection de résultats) j’ai connu le plus grand moment de solitude de toute cette histoire. Car pour être clair … il n’en menait pas large puisqu’il ne comprenait pas ce qui se passait. Il m’a donc dit que ça allait venir maintenant tout seul (vu que je sortais par ailleurs de depression) et qu’il n’y avait plus qu’à…

Sauf qu’entre temps, j’avais toujours mal et que j’ai recommencé à saigner en plein cycle !
Alors même si mon spécialiste de la fertilité m’a dit qu’on avait pas besoin de se voir avant la PMA… je me  suis décidée à prendre RDV avec lui. Quitte à passer pour une dingue qui somatise !

  • Et ça n’a pas raté, quand mon spécialiste m’a vu arrivé avec mon mari et mes examens sous le bras, il a été plutôt surpris. Car pour lui, même si ces pics et chutes hormonales sont au dessus des moyennes, ils sont parfaitement normaux !  A son sens l’ensemble de ces examens étaient superflu !
    Car ces douleurs au bas vente, les seins douloureux 2 fois par mois et les céphalées,  c’est un symptôme assez classique de dérèglement hormonal lié au manque de progestérone en fin de cycle !
    Il m’aurait suffit de lui en parlé à l’automne pour qu’il fixe le problème avec un substitut en cacher à prendre sur les 10 derniers jours du cycle ! 

Oui : C’ETAIT JUSTE CA !

Bilan

Donc non, je ne suis pas folle : il y a bien un petit souci ! Celui ci peut s’expliquer par la prise de poids mais aussi les suites de la grossesse.  En l’état il n’y avait pas de quoi s’alarmer… il fallait juste en parler à la bonne personne.
J’ai donc un médicament à prendre pendant 10 jours à partir du 15jours du cycle. Par ailleurs  je dois faire attention à ne pas prendre plus de poids (voir à en perdre si cela est possible)

Pour tout vous dire, ce médicament ne m’empêche pas d’avoir les seins douloureux deux fois dans le mois, et je ne suis toujours pas enceinte. Par contre je n’ai plus de migraine et moins de douleur au ventre.

 

Mais surtout, j’ai l’impression d’avoir tous les signaux au vert pour une future grossesse.
Même si j’ai pas mal pleuré en fin d’année dernière (à l’époque où j’aurais du accoucher), j’ai l’impression de m’être enfin remise de ma fausse couche, et d’avoir pris un nouveau départ.
Le passage par tout ces examens a été un peu lourd, mais dans le brouillard où j’étais à cette époque, je pense que cela explique ce qui m’a pousser à faire ces examens (et y croire) sans me poser plus de soucis !

Heureusement tout était pris en charge par la sécu et ma mutuelle. Mais je  ne peux pas m’empêcher de penser qu’un second avis médical devrait être systématique dans le suivi de la stérilitéPas pour mettre en doute ce qu’on vous dit, mais pour éviter les écueils et compléter les avis selon les spécialités.

 

 

Quant à moi j’ai mis tout ça de coté et j’avance bonnant malant.
De l’avis de mon spécialiste (et de mon médecin), il n’y a plus qu’à !
(et si jamais il ne s’est rien passé d’ici juin… et bien on en passera par la PMA…)

 

J’espère que ce petit récit aura su se montrer quand même intéressant.

J’avais envie de partager cette drôle d’expérience et vous donner aussi des nouvelles.
Pour le reste « on croise les doigts »