Je dois bien admettre que cette seconde grossesse est beaucoup plus instructive en ce qui concerne les malaises et mal-êtres de la grossesse. Alors que j’étais assez en forme pour repousser mon congé mat’ la premiere fois, me voilà arrêtée près d’un mois avant le congé pathologique !   La faute à une fatigue incapacitante,  mais surtout aux contractions qui se sont invitées dès le 7eme mois 🙁
Et malgré le repos, cela ne va pas en s’arrangeant… Il me suffit de m’agiter ou de marcher plus d’une demi heure et voilà les contractions de retours (alors que je faisais 10km par jour la semaine qui précédait l’accouchement il y a 2 ans -_-‘) ! Même l’ostéo n’a pas trop osé me manipuler à cause de ces fichues contractions.

Et cela soulève la question de la douleur présente à venir. Notamment celles attendues lors de l’accouchement.
Les contractions douloureuses s’invitent assez régulierement pour que j’ai commencé à prendre du Spafon  et du Paracetamol lorsque ça devient trop indisposant.

douleurs-pre-accouchement

Le “truc” c’est  que je souhaite un accouchement le plus naturel possible et, comme la fois précédente, je voudrais accoucher sans péri, même si je n’ai pas réussi. Je m’accroche à l’idée que les sages femmes m’aideront et que cette fois ci ce sera plus rapide.

Pourquoi refuser la péridurale ? 

Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre la péri, mais avec le passif hospitalier que j’ai, j’aimerais me passer de tout anesthésiant (même si je sais qu’une péri n’est ni une rachi, ni une anesthésie générale :p). C’est une question de maîtrise de la situation et de mon corps.
Et puis la maternité ne pratiquant pas la péri ambulatoire, l’idée de devoir rester allongée et de dépendre des autres pour changer de position me rend complètement dingue !!! Mon expérience de la péridurale ambulatoire était tellement parfaite que je vais forcément souffrir de la comparaison..

D’autre part je dois être aussi un peu maso car j’ai  envie de réussir à dépasser la douleur qui m’a brisée la fois précédente. Savoir que je peux aller au delà et donner naissance « par moi même » c’est important.

Maintenant on va pas se mentir, si à un moment ça va trop loin pour moi je me réserve le droit de changer d’avis ; on n’a pas oeuvré à une médicalisation efficace pour la refuser aveuglément 😛
Surtout qu’avec mon passif d’hémorragie sévère les médecins sont assez fébriles à l’idée que je refuse la péridurale.

Et en attendant je fais comment ?

En attendant le grand jour, j’essaye de me préparer avec deux approches :

  • Une vraie préparation à l’accouchement, avec travail du souffle et du mental (j’ai très peur de faire une crise de panique en rappel de l’accouchement précédent).

A ce titre la respiration active est particulièrement agréable pour gérer la panique et la douleur. Le fait d’expirer en creusant le ventre n’est pas simple quand on contracte, mais cela rappelle assez le yoga pour se recentrer sur soi, tout en améliorant les tensions.
Je m’y suis entrainée avec la sage femme et m’y exerce aussi le soir avec ma fille (qui a elle même besoin de s’ancrer pour faire face au stress et aux émotions qui l’envahissent avec l’arrivée prochaine du bébé). C’est même devenu un chouette moment entre nous, auquel on peut faire appel quand elle s’énerve sans contrôle d’elle même.
J’ai aussi tenté de lui apprendre la respiration « ohm » mais elle est beaucoup moins volontaire pour celle-ci ^^

  • Par ailleurs j’essaye d’être raisonnable avec les médicaments, pour « faire connaissance » avec la douleur et me préparer à l’éventail douloureux qui s’installera lors du travail 😛
    Notamment j’essaye de reconnaitre ce qui est “de la douleur” et ce qui est simplement du “douloureux” ?.

Du coup j’utilise la méthode proposée à l’hôpital : définir le niveau de douleur (une fois la contraction passée ) sur une échelle de 1 à 10.
ça à l’air assez « mathématique » comme approche, mais  je m’y adapte assez bien car ça permet de relativiser.

Et voilà pour mon petit topo.
Et vous, d’autres idées à me suggérer de votre côté ?