J’ai mis pas mal de temps à écrire ce sujet, mais j’arrive un peu en bout de course. Ca fait un peu plus d’un mois que j’ai chopé la/le COVID et là, j’en ai GROS sur la patate.
Parce que j’ai eut de la chance de pas être hospitalisée mais que, depuis 5 semaines, ma vie est un gros n’importe quoi dont je me serais allègrement passée, moi et ma famille…

Du/DeLa COVID on connait principalement 2 types d’infections :
-la virulente et dangereuse, qui t’emmène aux urgences hospitalières (bientôt payantes youhou!)
et
-la gripounette qui te fiche au lit avec 1 semaine de symptômes et 1 semaine de repos avant de retourner bosser.

Et bien chez moi ça a donner 1 semaine au bout de ma vie, à camper sur la canapé à moitié comateuse et à moitié percluse de douleurs, et 4 semaines à ne plus pouvoir rien faire sans trembler et finir au lit épuisée.
4 semaines à avoir 70 ans dans mon corps et à être super fière de moi quand j’arrive à sortir faire une course ou à étendre le linge !

Je vous passe les détails de l’organisation chaotique de la maison après avoir :

  • campé une semaine sur le canapé lit du salon (pour respecter la distanciation avec mon mari) à moitié vivante.
  • expliqué aux enfants pourquoi il ne faut pas me faire de bisous, qu’ils n’ont pas le droit de voir leur nounou, d’aller au parc ou à l’école.
  • laissé le mari gérer les enfants H24 pendant 15 jours sans pause et avec 2 réveils par nuit minimum.
  • survécu à la crise de panique quand mon mari a été testé positif à son tour (alors que j’arrivais tout juste à me remettre debout et à me faire à manger)
  • dû réorganiser une quarantaine, avec enfant sans nounou, école ou sortie au parc, tout juste 3 jours après la fin de ma quarantaine !

En bref, ça a été vraiment très dur les 15 premier jours et on s’est résigné avec philosophie quand mon mari à, a son tour, contracté le/la COVID (heureusement avec beaucoup moins de symptômes).

Mais depuis c’est la déprime. Car même si j’ai le plaisir d’être à la maison et de voir mes gosses (encore que H24 pendant 5 semaines je vous passe le « bonheur ») … j’ai franchement l’impression de passer à côté de ma vie.

A chaque effort que je fais, je paye plusieurs heures à devoir récupérer au calme. Je ne me sens « bien » que si je ne fait strictement rien d’autre que me reposer toute la journée.
Et même alors ! Aujourd’hui j’ai des douleurs articulaires dans les doigts parce que … je tiens ma liseuses depuis 2 heures (le truc fait 150 grammes bordel !!!! ). Même mon abonnement NETFLIX ne sert à rien puisque je n’arrive pas à rester concentrer plus de 45 minutes dessus*

Donc voilà.
J’avais besoin d’extérioriser ma frustration car non le COVID c’est pas juste « un arrêt maladie et c’est reparti ».
Chez moi c’est 5 semaines (bientôt 6) avec ma vie en parenthèse, des douleurs fantômes qui me rendent dingue et un niveau de vivacité pas plus élevé que celui un nouveau né.
Sans compter l’impact sur la vie professionnelle où vous devenez un fantôme pour les collègue et où tout le monde te demande « mais enfin t’as chopé ça où? » (genre « t’as pas fait attention ou quoi »)

Et dire que tout ceci n’est pas fini ! ARGGGGGGHHHHHH !
J’espérais naïvement aller mieux et reprendre le boulot lundi prochain, sauf qu’une sortie d’u1h30ce matin m’a prouvé que je ne serais même pas capable d’aller au bureau sans être essoufflée et les mains pleines de tremblements.
Après avoir « survécu » à 3 semaines où j’étais invalide, puis 3 semaines où je me sens importante, il faut espérer qu’il me faudra moins de 3 semaines en rémission 🙁

*Pour la petite info j’ai mis 3 jours à écrire et finir cet article car « c’est fatiguant de se concentrer » -_- Paye ton envie de bloguer dans ces conditions